CERN/ST-DI/SP (2001-002)

13 janvier 2001 

RÉUNION DES CHEFS DE GROUPE ST

Compte rendu n° 132 de la réunion du 9/01/2001

Présents

J.L. Baldy, P. Chevret, P. Ciriani, L. Henny, C. Jacot, G. Kowalik, P. Ninin, J. Pedersen, S. Prodon, J. Roche, I. Ruehl, A. Scaramelli, M. Wilhelmsson / ST

A. Charkiewicz / HR

Invités

M. Bätz, G. Cumer, R. Principe / ST

J. May / DG
P. Collier / SL


1. Approbation du compte rendu nº 131

Le compte rendu nº 131 est approuvé.

2. Matters arising from the last meeting

2.1. Comité de lecture

J. Pedersen estime que les remarques formulées par les membres du comité de lecture ne sont pas toujours valables car ils ne sont pas spécialistes du domaine considéré. Les commentaires sont de toute manière jugés au niveau du comité de spécification.
A. Scaramelli considère plutôt que les commentaires du comité doivent être d'avantage discutés avec le chef de groupe, ceci permettrait de fermer la boucle de régulation. En cas de divergence entre le rédacteur et le comité de lecture, le chef de groupe est le plus à même de trancher.
A. Scaramelli insiste enfin sur l'importance de la vérification des traductions.

3. Panorama des événements qui se sont produits pendant la fermeture de fin d'année (tour de table des groupes)

3.1. Incendie dans une unité de ventilation au BA6 le 07/01/2001

Il convient tout d'abord de distinguer 3 événements qui se sont produits tout à fait indépendamment le 7 janvier 2001 :

  • Les tests d'arrêt d'urgence dans la zone administrative de Meyrin.
  • Ces tests se sont déroulés de 7 h à 12h40, avec 8 électriciens sur site, une personne dans le labo électrique et un électricien en SCR chargé de faire le tri entre les alarmes générées par ces tests et les autres.
     

  • Une faute sur une cellule 18 KV de la station WS-net au point 1 (11h54).

  • La panne a été parfaitement localisée ce qui a permis de garantir la sélectivité du réseau. Cette faute a cependant généré, lors des ré-enclenchements, 2 perturbations de 80 ms sur l'ensemble du réseau CERN.
     
  • Feu dans une unité de ventilation au BA6.

  • Une alarme feu de niveau 3 dans le tunnel du BA6 s'est produite à 12h51. Puis, à 13h50 le gardien a signalé de la fumée aux pompiers. L'arrêt d'urgence du bâtiment a été actionné les pompiers à 13h56. Il s'en est suivi une série d'alarmes successives au fur et à mesure de la progression de la fumée dans le tunnel. La situation est revenue normale à 18h00.
    R. Principe rappelle que la ventilation du SPS était organisée de la manière suivante : pulsion à petite vitesse au BA4 et au BA6, extraction à petite vitesse au BA1 et au BA5.

3.1.1. Les alarmes de niveau 3

L'un des problèmes majeurs mis en évidence par cet incident est le nombre de fausses alarmes de niveau 3 qui ont en fait masqué la véritable alarme. Ainsi, dans ce cas, 17 fausses alarmes ont été générées  progressivement, 6 d'entre elles correspondant à des équipements hors service. La véritable alarme s'est produite 1 heure après la première fausse alarme.
Le système n'identifie pas ces alarmes comme problème technique et elles sont ainsi transmises inutilement chez les pompiers. P. Ciriani explique que ce problème provient de la surveillance de lignes. Il est important que tous les systèmes de sécurité disposent d'une alimentation  autonome par batterie et ne soient pas sensibles aux perturbations électriques.
J. Pedersen ajoute que tous les matériels doivent être conçus pour un réseau industriel où des à coup peuvent se produire.
La remise en ordre de ces alarmes de niveau 3 ne peut pas attendre la réalisation du projet Al3 et il convient dès à présent de mettre en place un plan d'action permettant de remplacer tous les vieux relais de surveillance de ligne.

La procédure d'intervention est ensuite discutée. Le principe de base est le suivant : 

  • toute alarme de niveau 3 est acquittée par les pompiers,
  • les alarmes techniques sont acquittés par le personnel technique.

Dans ce cas précis, les pompiers ont contacté la TCR pour savoir si les alarmes de niveau 3 reçues correspondaient à un problème technique. En l'état des connaissances, l'opérateur TCR ne pouvait pas répondre à cette question et ne disposait pas en outre du temps nécessaire pour acquitter les alarmes.
M. Bätz précise qu'aucun reset général à distance n'est possible sur des alarmes de niveau 3. L'unique solution consiste à se rendre sur place. J. May demande d'étudier la possibilité d'un système de reset d'alarme qui permettrait de voir si elle persiste. Un tel principe est possible techniquement mais ne correspond pas à la philosophie générale des alarmes de niveau 3. Ce point mérite d'être étudié plus précisément. La décision finale devra être prise conjointement par la division TIS et les groupes techniques concernés.

3.1.2. L'unité de ventilation

Le bilan de cet incident se résume à l'équivalent de 5 kg de papier filtre brûlés. Aucune remarque n'est à formuler sur la qualité des filtres qui ont résisté une heure à la chaleur. Ils correspondaient d'ailleurs à la classe et à la résistance au feu demandées dans la spécification technique. Les filtres métalliques sont quant à eux intacts.

Le scénario hypothèse de l'incident a pu être en partie établi.
Le détecteur de température sur la batterie a donné un ordre d'ouverture au trystor, mais ce dernier s'est bloqué, ce qui a entraîné une surchauffe. Il faut noter que l'arrêt d'urgence n'a pas stoppé la pulsion du ventilateur qui était alimenté par le réseau assuré. Les pompiers ne l'ont pas arrêté manuellement car ils n'ont pas localisé cet équipement qui n'était pas signalé par des barres oranges.
Le monobloc ne disposant pas de détecteur de fumée, aucune alarme technique n'a pu être générée. R. Principe indique que la détection de fumée se situe uniquement dans les gaines en aval. Par contre, les installations de ventilation du LEP disposent de détecteurs de fumée au niveau de la pulsion, à la sortie du monobloc. Ce schéma doit être généralisé aux installations du SPS.

La discussion porte ensuite sur les raisons pour lesquelles cet équipement non réceptionné était en fonctionnement. Il est rappelé qu'aucune installation non transmise à l'opération ne doit être mise en service, sauf nécessité opérative.

3.1.3. Réflexions sur l'outsourcing et la connaissance des installations

La diminution du personnel CERN a engendré un recours à l'outsourcing et généralement une diminution de la compétence des intervenants. Un manque d'expérience se fait sentir tant au niveau des opérateurs TCR que des pompiers.
Cette situation ne peut pas être modifiée et il s'agit plutôt d'accepter les problèmes et d'essayer de les minimiser.
P. Ciriani indique que les jeunes ingénieurs d'exploitation du groupe EL participent au piquet ce qui forge leur expérience. Cette pratique pourrait être généralisée dans d'autres groupes où les jeunes ingénieurs (y compris de projet) pourraient être appelés en parallèle au piquet.
De toute manière, une documentation précise et complète est indispensable.

3.1.4. Systèmes de communication

P. Collier signale quelques problèmes de communication rencontrés par les pompiers entre le tunnel et la surface. Ceci n'a pas été reporté à la division ST. P. Ciriani rappelle qu'une proposition d'antenne a été présentée à la division SL qui l'a refusée.

3.1.5. Conclusions

En résumé, cet incident permet de retenir 3 conclusions :

  • assainir les alarmes de niveau 3,
  • adopter, pour les unités de ventilation, la même conception que pour le LEP, c'est à dire des sondes de détection de fumée au niveau de la pulsion,
  • cesser de mettre en service des installations non opérationnelles ou non transmises à l'opération, sous peine de sanctions.

Des réflexions doivent être lancées sur :

  • le reset des alarmes,
  • le désenfumage du SPS. P. Ciriani rappelle que la détection a été refaite il y a 3 ans de même que l'alimentation électrique. Une analyse des modes opératoires doit être réalisée, le système étant très complexe (trop ?). Il rappelle aussi que les système est un système de ventilation et non de désenfumage.

3.2. Groupe ST-CE

Les travaux de génie civil se sont interrompus durant la dernière semaine de décembre. Mais ils ont pour la plupart repris la première semaine de  janvier :

  • Point 1 : les travaux se sont déroulés les 3, 4 et 5 janvier. Ils ont consisté au bétonnage de l'USA15 et de l'UX15. Au niveau du bâtiment SF1, les travaux de terrassement étaient planifiés le 3/01. Mais les conditions climatiques n'ont pas permis la réalisation des ces travaux qui sont reportés au 9/01.
  • TI 2 : les travaux ont eu lieu du 2 au 5 janvier. Ils concernaient :
    • l'enlèvement de l'équipement de ventilation pour procéder au bétonnage,
    • 18 m d'excavation en direction du point 2.

    J.L. Baldy signale un problème d'accès au site de Prévessin où les pompiers de permanence n'étaient pas au courant de l'activité des chantiers génie civil.

  • Point 4 : des travaux ont eu lieu dans la galerie technique, mais ils ont dû être arrêtés en raison de la présence de câbles d'un ancien transformateur. J.L. Baldy demande au groupe EL de les enlever au plus vite.
  • Point 5 : des opérations de maintenance et d'excavation du pilier entre les deux cavernes ont eu lieu.
  • Point 8 : les travaux ont consisté dans la construction d'une tranchée entre le SHM et la zone du réservoir hélium. Les travaux ont été stoppés dans l'attente qu'une galerie technique existante soit vidée.
  • TI8 : 3 coffrages de 10 m de long ont été retirés pour modifications.
  • CNGS : l'installation de traitement d'eau est en préparation. L'excavation du puits a continué.

3.3. Groupe ST-CV

Un chantier est en cours dans la zone PS. Il consiste dans un démontage de la tuyauterie existante pour l'installation de nouveaux échangeurs dans la zone Sud.

3.4. Groupe ST-HM

P. Collier signale un problème sur le monte charge du BA3. Un rideau intérieur est cassé et la réparation a mis plusieurs semaines pour ne tenir qu'une demie heure. Il demande au groupe HM d'effectuer des réparations rapidement sur ce monte charge.

3.5. Groupe ST-EL

G. Cumer indique que des travaux de maintenance ont été réalisés :

  • sur les tableaux 18 kV services généraux aux points pairs du LEP,
  • des tests d'arrêt d'urgence ont été réalisés sur la zone administrative de Meyrin.

Quelques pannes d'équipements se sont produites :

  • un défaut sur des transformateurs dans une cellule 20 kV au SEE2,
  • un défaut sur une tête de câble 18 kV dans une cellule de la station WS-net. Cette cellule a été changée et remise en service.

Deux interventions du piquet sont à noter :

  • interlocks de sécurité des chaudières du bâtiment 201,
  • défaut sur un redresseur 48 V en ME23 Y1,
  • arrêt d'urgence au BA6.

3.6. Groupe ST-TFM

Au Main Building, les travaux de désamiantage sont terminés. Des mesures sur 3 bureaux du 2ème étage ont été effectuées le 2/01. Les résultats n'étant pas satisfaisants, des nouvelles mesures ont été effectuées le 5/01. Les résultats sont attendus le 10/01. Cette présence d'amiante a décalé d'autant les travaux de cloisonnement de ces 3 bureaux.
P. Chevret précise que la plupart des travaux se déroulent désormais en horaire décalé.
D'autre part, 8 tableaux électriques ont été changés durant ces deux semaines.

4. Travaux sur les circuits de refroidissement du PS (C. Jacot & M. Wilhelmsson)

4.1. Point sur les travaux

M. Wilhelmsson précise tout d'abord que ces travaux consistent dans le remplacement d'une partie du réseau d'eau glacée situé au plafond du tunnel PS. L'ancienne tuyauterie date de 1957.

Les travaux ont débuté le 07/12/2000, après une procédure d'appels d'offres.

L'ancienne tuyauterie comporte une isolation en liège revêtue de plâtre. Quelques échantillons de cet isolant ont été prélevés puis analysés par des laboratoires extérieurs. Aucune présence d'amiante n'a été détectée.

Dès le début des travaux, une quantité importante de poussière a été émise. Afin de rassurer le personnel évoluant dans cet environnement, 6 échantillons additionnels ont été prélevés. Des traces d'amiante ont été détectées dans 3 des 6 échantillons ce qui a conduit à arrêter le chantier. Les échantillons prélevés dans l'air n'ont par contre révélé rien d'anormal. J. May estime que ces mesures dans l'air ne sont pas significatives.

Le groupe CV a donc pris contact avec une entreprise spécialisée dans le désamiantage.

4.2. Actions à mettre en place

Dès le 10/01 et pendant 2 semaines, un nettoyage sera entrepris par une firme spécialisée. Elle fera ensuite place à un spécialiste qui se chargera d'enlever le calorifugeage puis la tuyauterie. M. Wilhelmsson précise que tous les ouvriers concernés seront examinés par un médecin.

Compte tenu de ces impondérables seul 1/3 de l'anneau sera remplacé, au lieu de la moitié. L'incidence financière est importante : 200 KCHF supplémentaires sur un projet de 1 MCHF.

4.3. Aspect sécurité

C. Jacot fait le point quant à lui sur toutes les actions entreprises en matière de sécurité :

  • 28/02/2000 : tests d'amiante négatifs sur l'ancienne tuyauterie.
  • 08/2000 : procédure d'appel d'offres, la spécification technique précisant les conditions particulières de travail dans cette zone.
  • du 27/11/2000 au 30/11/2000 : réunion avec l'entreprise, inspection commune, analyse des risques et définition du mode opératoire.
  • 05/12/2000 : réunion de sécurité PS où des inquiétudes sur le niveau de radiation ont été soulevées.
  • du 7/12/2000 au 10/12/2000 : obtention des certificats médicaux et des certificats d'aptitude pour le personnel amené à travailler dans la zone. Il apparaît que sur la durée du travail, la dose de 6mSv serait dépassée.
  • 08/12/2000 : inspection commune dans le cadre du plan de prévention.
  • 12/12/2000 : réunion de sécurité PS où les inconvénients des méthodes proposées ont été mises en évidence et des corrections proposées.
  • 18/12/2000 : signature du plan de prévention.
  • 21/12/2000 : analyse de l'air qui conclut à un taux d'amiante inférieure au seuil limite.
  • 22/12/2000 : arrêt des travaux pour des analyses supplémentaires et envoi d'un ordre de service à la firme.
  • 27/12/2000 : de l'amiante est détectée dans 3 des 6 échantillons.
  • 08/01/2001 : réorganisation des travaux.
  • 09/01/2001 : inspection commune et mise en place de nouveaux modes opératoires. Un nouveau plan de prévention est établi avec les entreprises Corazzi et DBS. Des blocs sanitaires sont installés. Les travaux peuvent reprendre.

4.4. Conclusions

Cette expérience démontre qu'il convient non seulement de spécifier les conditions particulières de travail dans les appels d'offres mais que ce point doit impérativement être souligné dans les bidders conferences.

Les bidders conferences constituent en effet le moment privilégié pour communiquer aux entreprises toutes les références et souligner les points essentiels relatifs à l'appel d'offres considéré. Dans ce cadre, le rôle de la division TIS est essentiel pour expliquer les conditions générales de sécurité applicables au CERN ainsi que les règles spécifiques à l'appel d'offres considéré. Cette intervention doit être adaptée et au bon niveau, et l'explication courte et pertinente.

J. May suggère dans ce cas précis de lancer un projet global d'enlèvement de l'amiante sur toute la zone. Cependant, le coût d'un tel projet est très important.

Le risque de présence d'amiante doit désormais être pris en compte pour tous les travaux réalisés dans des anciens bâtiments. Il faut également y ajouter des vérifications pendant les travaux. J. May demande que l'inventaire des zones présentant de l'amiante soit élargi aux accélérateurs et aux installations techniques, notamment en souterrain.

5. Divers

5.1. Coordination du projet LHC

J.L. Baldy présente un tableau de répartition des tâches pour le projet LHC. Il a ainsi été défini pour chaque zone :

  • le coordinateur,
  • le responsable de la planification des budgets,
  • le responsable de l'intégration des maquettes,
  • le coordinateur sur le terrain (un appel d'offres doit être lancé),
  • la secrétaire.

J. Pedersen demande que le secrétariat de l'expérience ALICE soit assuré par E. Cochet au lieu de M. Vannier.

5.2. Planning de démantèlement du LEP

P. Ciriani a eu vent de changements dans le planning du démantèlement du LEP. Il demande à C. Jacot de vérifier avec R. Charavay si ces rumeurs sont fondées.

5.3. ST Workshop 2001

G. Kowalik rappelle que la date limite d'envoi par les chefs de groupe des papiers au comité d'organisation est fixée au 10 janvier.

5.4. Restructuration au sein de la division HR

A. Charkiewicz annonce les restructurations intervenues au sein de la division HR suite à la nomination de J. Van der Boon comme directeur administratif :

  • V. Hatton est le nouveau chef de division HR,
  • W. Zapf est son adjoint,
  • J. Cuthbert a pris en charge le groupe "Personnel Management",
  • et S. Weisz est le nouveau chef de groupe "Training and Development".

 

  S. Prodon


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