CERN/ST-DI/SP (2001-078) | 7 avril 2001 |
Présents | : |
J.L. Baldy, P. Chevret, P. Ciriani, L. Henny, J.
Inigo-Golfin, C. Jacot, G. Kowalik, P. Ninin, J. Pedersen, S. Prodon, J. Roche, I. Ruehl,
A. Scaramelli / ST A. Charkiewicz / HR |
Invités | : |
I. Bejar Alonso / ST D. Forkel-Wirth, W. Weingarten / TIS S. Weisz / HR |
Excusés | : |
M. Wilhelmsson / ST |
Le compte rendu nº 140 est approuvé.
R.A.S.
Cette présentation a pour but de faire le point sur l'occupation actuelle des ISR ainsi que sur les utilisations futures envisagées.
D. Forkel-Wirth explique tout d'abord que les accélérateurs sont les principaux
producteurs de déchets radioactifs. La carte des nucléides permet de mettre en évidence
qu'il s'agit principalement d'isotopes légers radioactifs.
Un tri est effectué à la sortie des accélérateurs et expériences. Il permet de
déterminer tout d'abord si le matériel en question est récupérable ou non.
Interviennent ensuite la question du conditionnement et du stockage. L'entreposage au CERN
est tout d'abord effectué au centre anneau PS, puis les déchets sont désamiantés,
compactés et entreposés dans les ISR. D. Forkel-Wirth rappelle qu'aucun stockage de
matériel radioactif ne peut pour l'instant être effectué à l'extérieur du CERN.
Durant les deux dernières années, il a été produit au CERN deux fois plus de déchets
radioactifs que les années précédentes. Ceci est dû en partie au fait que les normes
en la matière ont été sensiblement réduites au fil des ans.
Les premiers déchets datent de 1967/68 et ont tout d'abord été entreposés à
l'extérieur des bâtiments 573 et 574, puis, après le démantèlement des ISR, dans la
zone I3. En 1996, il est apparu inapproprié de stocker du matériel radioactif à
l'extérieur si bien que la zone I5 des ISR a été réquisitionnée. En 1998, l'anneau
ISR a été redistribué et la division TIS a récupéré la zone I6. Depuis, le
démantèlement du LEP et du SPS a généré quelques 1000 m3 de déchets et
2400 m3 de matériel supplémentaires (dont la moitié sont radioactifs) à
entreposer. La zone I7 est ainsi devenue zone INB et a été complètement équipée
l'année dernière.
Ainsi, la zone ISR est actuellement décomposée entre :
D. Forkel-Wirth évoque les conditions de travail, en particulier dans la zone I5. Les
containers entreposés dans cette zone pèsent près de 60 tonnes et s'avèrent
inaccessibles du fait de l'impossibilité d'utilisation du pont roulant. Les conditions de
travail s'effectuent ainsi dans des conditions limites et il n'est de plus pas possible de
travailler sur les 3 dimensions du local. Cette zone a besoin d'être aménagée, avec
notamment la récupération des infiltrations, des murs coupe-feu, un pont-roulant
adapté, un système d'accès adéquat et une zone décontaminante.
D. Forkel-Wirth précise que la zone I5 est pratiquement remplie, tandis que la zone I6
(pour les déchets SPS) le sera à la fin du prochain shut-down. De plus, D. Forkel-Wirth
est actuellement à la recherche d'espace d'entreposage supplémentaire pour les déchets
du PS. Ce manque d'espace conduit en effet à une dispersion de l'entreposage au CERN.
L'une des principales conclusions de cette présentation est la nécessité pour le
CERN de disposer de son propre site d'entreposage de déchets radioactifs, d'autant plus
qu'il n'est pas possible d'éliminer ces déchets dans un centre français ou suisse.
La moitié de l'anneau ISR est déjà considérée comme zone INB. Elle sera remplie dès
cette année. L'anneau ISR semble donc constituer l'endroit idéal pour l'entreposage de
déchets radioactifs.
Mais. compte tenu des projets de physique à long terme dans la zone des ISR, il faut
également envisager l'hypothèse du déménagement de cette zone.
Un cahier des charges doit donc être établi, en collaboration avec R. Charavay, tant
pour les besoins d'adaptation à court terme (accès, manutention) que pour une
infrastructure adaptée permettant à long terme de débarrasser toute cette zone.
Ce sujet a été porté à l'agenda de la réunion des chefs de groupe en raison d'un certain nombre d'incidents de chantier qui se sont produits récemment. Il s'agit donc d'examiner globalement tous ces incidents, mais également de sensibiliser les chefs de groupe ST et d'entériner les procédures à mettre en oeuvre.
W. Weingarten détaille tout d'abord les rapports d'enquête établis cette année par le groupe TIS-GS :
D'autres rapports d'enquête ont été préparés par les coordinateurs de sécurité GTD/Apave :
W. Weingarten précise que pour tous ces incidents, les rapports d'accidents stipulés dans le code de sécurité A2 n'ont pas été établis par le responsable du contrat. Il rappelle donc les règles en la matière. Lors de tout événement accidentel, quelle qu'en soit sa gravité, l'intéressé ou son superviseur informe oralement son chef de groupe et la division TIS, puis un rapport factuel doit être établi dans les deux jours et signé par l'intéressé et son chef de groupe, conformément au code de sécurité A2. Suite à ce rapport, une enquête peut être diligentée par la division TIS, notamment pour tout incident entraînant un arrêt de travail de plus de 5 jours et/ou avec des dégâts matériels conséquents, un incendie ou une pollution. Ces rapports d'enquête doivent être établis dans les 7 jours, y compris pour les accidents matériels qui auraient pu avoir des conséquences graves.
Il ajoute que le rôle des coordinateurs de sécurité a été défini dans une
procédure officielle, approuvée par le CECSTE, intitulée : "Procédure à suivre
lors d'événements accidentels sur les chantiers du projet LHC". La seule variante
par rapport à la procédure standard réside dans le fait que le coordinateur de
sécurité se substitue au chef de groupe pour la signature des rapports d'accident selon
le code A2. De plus, ils peuvent diligenter une enquête si nécessaire. Ces coordinateurs
ont ainsi un catalogue très précis de prestations à effectuer (notamment de conseil et
contrôle), toujours dans le cadre d'un support au CERN. Ils sont attachés au service de
J. Poole (pour le démantèlement du LEP), C. Joram (pour le démantèlement des
expériences) ainsi que de P. Faugeras et P. Proudlock (pour l'installation du LHC).
Il est cependant important qu'ils reportent également aux chefs de groupe concernés qui
seuls sont responsables des contrats.
Constatant que ces règles n'étaient pas toujours appliquées (en particulier pour les incidents cités auparavant), une réunion a été organisée en présence de W. Weingarten, I. Ruehl, P. Ciriani et les représentants de DBS. Elle a permis de mettre au point la procédure à suivre et d'identifier quelques voies d'amélioration des deux côtés :
En résumé, des qu'un incident survient :
Les responsabilités des entreprises et du CERN doivent être ainsi clairement mises en évidence. Et c'est en fait l'ensemble de la chaîne TIS « Responsable du contrat « Entreprise qui doit être mobilisée.
P. Faugeras / P. Proudlock est responsable de toutes les installations de chantier LHC.
Par contre la responsabilité d'exécution incombe directement aux groupes d'équipement.
Il est donc essentiel que le responsable du contrat ou la personne mandatée en son nom
soit toujours informé du moindre incident.
W. Weingarten fera part de cette demande aux coordinateurs GTD/Apave
J.L. Baldy évoque la question des Bidders Conferences. La présence de la division TIS
semble s'avérer nécessaire pour informer les entreprises des aspects de sécurité
relatifs aux contrats, de même que G. Stassinakis traite la question de la législation
du travail.
W. Weingarten explique la position de la division TIS en la matière : la responsabilité
pour la sécurité ne doit pas être séparée de la responsabilité technique du travail.
La division TIS ne doit pas agir en tant qu'exécutant de sécurité. D'ailleurs, une
révision du SAPOCO est en cours en vue de limiter ces tâches exécutives.
La division ST ne conteste pas ce point de vue mais invoque cependant le devoir
d'assistance et de conseil incombant à la division TIS, le responsable du contrat
n'étant pas un spécialiste en matière de sécurité. W. Weingarten en convient et se
réfère au mémo écrit à ce sujet. Il annonce que la division TIS fera tout son
possible pour participer aux Bidders Conferences si le besoin s'en fait sentir.
L. Henny a demandé d'être remplacé au poste de DTO à partir du 1er avril 2001. A.
Scaramelli tient particulièrement à le remercier pour sa contribution. Cette réunion
permet également d'introniser I. Bejar Alonso comme nouveau DTO de la division. La
passation des dossiers entre les deux est d'ailleurs déjà en cours.
A. Scaramelli insiste sur l'importance de cette fonction au sein de la division.
D'ailleurs les recommandations du JTB préconisent un renforcement du rôle du DTO avec
des tâches axées principalement sur la rédaction du Training Plan divisionnaire.
A. Scaramelli enchaîne avec une présentation des principales recommandations formulées
par le JTB en matière de training. Il s'agit avant tout de garder en mémoire la mission
principale du CERN et son évolution à plus ou moins long terme. Les "training
plans" doivent ainsi être établis dans cette optique. Ils comprennent
principalement un tronc commun plus un recueil individuel adapté au profil de chacun.
Charge ensuite au DTO et à la divsion HR de mettre en forme ces besoins au moyen d'une
offre de training adaptée. L'évaluation sur le terrain permet ensuite de fermer la
boucle.
Cette analyse a conduit le JTB à formuler 5 recommandations à l'attention du management
:
Ceci correspond à un changement radical de culture. La planification des sessions de
formation, en particulier dans le domaine technique, n'est pas encore dans les moeurs.
L'établissement des plans individuels de formation représentera dans un premier temps
une charge de travail très importante. De plus, le training, en tant qu'élément de
développement d'une carrière, doit être appréhendé et décidé au niveau du chef de
groupe.
Le DTO constitue en fait la courroie de transmission entre les groupes et la division HR.
Il doit donc être informé de tous les besoins et des sessions spécifiques
éventuellement organisées en interne. Il est en effet important que toutes les
formations suivies par un individu soient enregistrées dans ses "skills",
consultables dans l'application HRT. Un support adéquat de la division AS dans ce domaine
est essentiel pour la pérennité du système.
La discussion s'axe ensuite plus particulièrement sur les cours de langue.
S. Weisz explique que pour les cours d'anglais, une évaluation a été mise en place
pendant les cours avec des examens 2 fois par an permettant de vérifier le niveau. Il est
envisagé d'instaurer un système d'évaluation des progrès sur le lieu de travail. La
notion de besoin au travail doit en effet rester toujours présente à l'esprit.
La méthodologie d'évaluation est beaucoup moins poussée pour les cours de français qui
sont plus orientés sur l'expression dans la vie courante. La participation est très
hétérogène. Aucune évaluation n'est pour l'instant réalisée. Une étude sur les
besoins professionnels en français et les moyens d'évaluation à mettre en place sera
réalisée prochainement.
R.A.S.
S. Prodon
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