CERN  ST/DI/SP  (98-57)                                                                                               18 août 1998
 

Compte rendu de la réunion du

COMITE TECHNIQUE ST (STTC) n° 14

du lundi 17 août à 15 heures


Présents : R. Bellone - D. Blanc - P. Chevret - P. Ciriani - F. Havart - J. Inigo-Golfin - B. Pirollet - R. Principe - S. Prodon - H. Rammer - A. Scaramelli - T. Watson - M. Wilhelmsson

Excusés : J.L. Baldy - E. Cennini - R. Charavay - P. D'Aca Castel-Branco - K. Foraz - H. Laeger - R. Parker - J. Roche - W. Van Cauter - E. Sanchez-Corral

Invités : M. Kolly - J. Pedersen / SL-PO - I. Ruehl - MM. Henry & Buguet / Gematec


1. Adoption du compte rendu n° 13

Le compte rendu n° 13 est approuvé sous réserve de la modification suivante au point 8 "Climatisation de la salle de conférence du 5ème étage du Main Building" : P. Pepinster se chargera de l'audit et non C. Martel comme indiqué dans le compte rendu.

2. Matters arising from the last meeting

Le système ANS d'alarmes sur GSM, mis en service pour la cryogénie, fonctionne selon les spécifications : à titre d'exemple, lors de la panne du 05/08/98 il a envoyé 420 alarmes. Le coût des modifications des entrées se monte à : Les travaux devraient être terminés fin octobre.

3. Opération (F. Havart)

F. Havart présente les événements majeurs qui ont affecté la marche des accélérateurs du 13-07-98 au 16-08-98 : Aux environs de 8h00, le dewar du point 2 a perdu l’hélium qu’il contenait suite à une fuite sur une électrovanne de commande du circuit basse pression du compresseur. Cet incident peu courant a été difficile à détecter rapidement, ce qui a retardé le démarrage du LEP de 8 heures. Les installations étaient de nouveau à leurs valeurs nominales vers 16h00. Suite à une configuration trop limitée et à une génération trop importante de fichiers de trace par le midleware RTWORKS, le serveur STTDS1 s’est bloqué. Malgré la présence du piquet ST-MC-IN ainsi que celle des spécialistes réseaux et stations HP, il n’a pas été possible de redémarrer la machine. Ceci n'a pu être réalisé que le lendemain par du personnel de chez HP. Le paramétrage de la table d’inode, ainsi que la génération des fichiers fautifs ont été corrigés. Vers 12h00, plusieurs capacités du compensateur principal de la BE sont tombés en alarme, coupant les départs électriques sur lesquels ils sont connectés. Aucun des spécialistes des compensateurs n’étant disponible (vacances pour l’un, maladie pour l’autre), le problème a été pris en charge et réglé par D. Denuzière. Le SPS a été arrêté durant 5 heures (temps nécessaire pour réaliser les mesures sur les composants incriminés) et le LEP a été légèrement perturbé (délais dans le remplissage). La TCR a reçu à 19h00 une alarme fuite d’eau déminéralisée en provenance du BA82. Le SPS s’est arrêté quelques minutes plus tard suite à un interlock provoqué par les aimants. Une intervention commune de la part de R. Mollay et du piquet Gematec a permis de localiser la fuite en TDC8 et d’isoler le circuit fautif. Le SPS a été arrêté pendant 2 heures. Dans le bâtiment  359, aux environs de 11h30, plusieurs cartes électroniques de régulation des cavités RF ont pris feu. L’alimentation électrique du bâtiment a été coupée et la station d’eau déminéralisée s’est arrêtée. Après intervention des piquets Gematec et SL-PO, ainsi que des pompiers et de la TCR, le PS a pu redémarrer après 3 heures d’arrêt durant lesquelles le SPS et le LEP n'ont pu être alimentés en particules. A 11h38, une cellule 18kV de la station électrique 26 du PS a explosé, causant une ouverture (surintensité) du disjoncteur du transformateur alimentant les services généraux, ainsi que de plusieurs autres départs (EMD101*26, EMD101*80, EHD27/B9, EHT7, EMD201/B9 ont été affectés). De ce fait les réseaux LEP services, SPS continu, Prévessin (hors zone nord pulsée) et Meyrin ( hors zone est et ouest pulsée) ont été privés d’alimentation.
Les groupes diesels de secours de Meyrin ont parfaitement repris la charge du réseau secours. Le transfert manuel des départs coupés vers EOS a été réalisé dans les plus brefs délais par SL-PO. Lors de la réalimentation du départ EMD101*80, les réseaux Meyrin, Isolde, ainsi que ceux précédemment cités ont été à nouveau perturbés par un amorçage de la cellule EMD101*26. Les piquets Gematec, cryogénie, GSS, Spie, ainsi que tout le personnel technique CERN disponible ont pu ensuite intervenir, guidés par la TCR saturée d’appels, afin de rétablir au plus vite la situation, ce qui a été fait à 17h30, lorsque la cellule incriminée a été changée. Le SPS a redémarré vers 22h00, le LEP n'a pu retrouver des conditions cryogéniques nominales que le lendemain.
 

Après cet exposé très factuel de cette coupure générale d'électricité, la discussion s'engage sur les impressions des différentes parties en présence.

Mr Buguet explique que, du fait des vacances, le personnel de service était limité : environ 50% de l'effectif habituel, soit 30 personnes. Il fait remarquer qu'entre 11h40 et 16h00 (heure à laquelle toutes les installations ont été remises en service) toutes les équipes ont tourné sur les installations sans interruption. Des contacts réguliers étaient établis avec la TCR. Les informations données par la TCR couplées avec l'expérience du terrain ont permis d'ajuster efficacement ces tournées.

En ce qui concerne l'intervention des piquets, la TCR fait les remarques suivantes :

P. Ciriani évoque ensuite d'autres dysfonctionnements : P. Ciriani fait également remarquer que la groupe vide du SPS a appelé la TCR alors que la responsabilité de ces installations incombe à la PCR.

Il évoque enfin la multitude d'alarmes reçues, comme d'habitude dans ce genre de situation, par la TCR. L'idéal serait l'utilisation d'un système expert inhibant toutes les alarmes lorsqu'une coupure électrique se produit. Mais la mise en place d'un tel système s'avère extrêmement compliquée. Il existe en effet un très grand nombre de softwares et de contrôles indépendants les uns des autres qu'il convient d'analyser. P. Ciriani espère que ce système pourra être mis en place pour le LHC.
F. Havart signale que la TCR et le groupe CV disposent d'une base en partie commune. Ce n'est pas encore le cas pour SL/PO.

La discussion s'axe ensuite sur la communication entre la TCR et les piquets.
Ainsi, en journée, lors de pannes générales, le standard de la TCR est inondé d'appels. Des lignes particulières ont été mises en place pour joindre les piquets.
Par contre, si l'incident a lieu la nuit, R. Principe indique qu'il est important que le maximum de personnes soient appelées. Cependant, la politique de la TCR consiste à contacter les piquets en premier. Il est essentiel que le système de piquet soit léger et bien organisé. Ainsi, l'intervention de peu de personnes mais très qualifiées est souvent plus efficace que de nombreuses personnes ne connaissant pas parfaitement les installations. Mr Buguet fait cependant remarquer que pour ce type de problème, c'est le nombre d'intervenants qui prime.

J. Pedersen présente ensuite le déroulement des événements, vu du côté SL/PO.
A 11h38, un incident (défaut triphasé) s'est produit dans la sous-station 26 du groupe Isolde, côté Meyrin. Le déclenchement du disjoncteur ne s'est pas fait au niveau de la station mais en amont, au niveau du groupe Isolde. Le problème s'est ensuite propagé tout le long de la chaîne jusqu'au niveau le plus élevé : le réseau 18 kV d'EDF.
J. Pedersen explique que l'équipement de la station 26 est vétuste. D'autre part la cohabitation entre des installations modernes (sous-stations 9 et 23) et d'autres beaucoup moins (sous-stations 24, 26 et 44) s'avère difficile.
Les rénovations des stations sont en cours mais faute de moyens financiers et humains, elles ne peuvent se faire qu'une par une, soit un rythme de 2 stations par an. J. Pedersen concède qu'un diagramme général ne pourra être établi qu'une fois toutes les stations rénovées. Il espère que le projet de rénovation des stations sera terminé en 2000 / 2001. Le réseau restera dynamique d'ici là.
Suite à cet incident, le groupe SL/PO a décidé de changer ses priorités et de privilégier la rénovation des stations. D'autre part, les erreurs flagrantes seront corrigées dans les plus brefs délais.

A. Scaramelli considère que la seule solution réside dans des protections sélectives.
J. Pedersen présente un schéma démontrant la possibilité technique de sélectivité, notamment entre EDF et EOS.
 


 Schéma 1


Schéma 2

Cependant ce système de sélectivité temporaire en Ampère à plusieurs niveaux (schéma 2) entraîne un délai de 3 secondes pour le court-circuit.
Le groupe SL/PO souhaiterait plutôt mettre en place une sélectivité logique liée à des équipements modernes. Mais J. Pedersen est confronté à un problème de personnel pour lancer ce chantier.

P. Ciriani confirme à J. Pedersen que la TCR n'a pas de remarques particulières à formuler quant aux interventions de SL/PO après la coupure.

P. Chevret demande pourquoi le défaut initial n'a pas été signalé en premier. En fait, il n'existe pas de synchronisation du réseau. Une discrimination de 300 ms serait nécessaire pour mettre en évidence ce type de pannes.
P. Chevret fait remarquer que les tableaux changés par le groupe ST/TFM ne posent plus de problème.

En conclusion, trois points devront être étudiés :

4. Progress report on LHC, Neutrino, Tosca, Atlas, CMS, Alice, LHC-b

Tim Watson presented to the STTC a summary of the LHC procedure for the preparation of Technical Specifications. Whilst this procedure does not directly effect the civil engineering because the specifications were written over 18 months ago, it may effect other groups in the ST division who are currently preparing specifications for the LHC. Tim Watson suggested that it may be a good idea to invite someone from the EDMS team to present their requirements.

Tim Watson confirmed that the coordinator for "System Controls" was P. Ninin from ST-MC as nominated by P. Ciriani.

The budget forecasts for the LHC civil engineering expenditure were presented. These forecasts are based on cash flows presented by the contractors for each package.

The start up of civil engineering at point one has progressed quite well with good coordination between ST-CE and other groups. Tim Watson reminded the STTC that it was very important that the CE contractors did not communicate directly with other contractors from other groups within the CERN Project Engineers being informed.

During the start up of the other packages which is foreseen for the coming month, a certain amount of coordination will be required in particular with ST-CV and SL-PO.

Atlas (J. Inigo-Golfin)

Des discussions ont eu lieu entre G. Kantardjan et A. Scaramelli pour préciser le cadre de la coordination ST. Un entretien similaire aura lieu entre A. Scaramelli et G. Bachy prochainement.

Tosca (J. Inigo-Golfin)

Des estimations pour le "cheapest possible near experiment", demandées par K. Hübner, ont été présentées au Neutrino committee. Des remarques ont été faites sur les mesures imposées par TIS pour la sécurité des personnes, qui ont un impact important sur le coût du puits. Une étude de L. Linssen est en cours.

Une possible alternative au SBL dans la zone ouest a été prise en considération. J.L. Denblyden prépare une pré-étude. ST/CV n'a toujours pas été contacté à ce sujet.

TIS - LHC (J. Inigo-Golfin)

Une clarification des rejets d'eau du LEP est en cours avec TIS. Les demandes de G. Stevenson d'étiquetage des tuyauteries concernées au SD1 ont été transmises à R. Principe.

Le comité (H. Schönbacher ou M. Hoefert ?) demandera formellement à ST d'installer des stations météo sur les points de rejet d'air pour le LHC. Le coût est estimé à 30 kCHF l'ensemble. La maintenance sera à la charge de ST. Les données devront être disponibles on line pour TIS.

With the approval of the LEP-run in year 2000, the Neutrino (NGS) project becomes "unfounded CERN option of highest priority".
The work by the NGS-committee was presented by K. Elsener to SPSC & SPC, and received appreciation end of May.
The "new" planning 98/07/22 is developed to work (first beam april 2003) still with an approval of the project during September. If approval is later, the planning will also be modified with probably a later beam start.
The next meeting will contain the interference between SPS/LEP-running and the Civil Engineering work TT40-TI8.
CERN SPC and INFN will have a common meeting at CERN in November. Des réunions internes ST seront organisées tous les lundi après-midi, sauf les jours de STTC. Elles concerneront principalement les groupes CV et CE. A. Scaramelli rappelle qu'il ne faut pas oublier SL/PO dans ces réunions. Durant ces dernières semaines aucune réunion LHC-b n'a eu lieu. Les personnes chargées de l'expérience LHC-b ont finalisé les documents nécessaires à l'acceptation officielle de l'expérience. D'après M. Lacarrère celle-ci devrait survenir juste après la réunion du 14 septembre fixant les ressources humaines et financières pour LHC-b.
Dès lors des réunions de coordination régulières auront lieu une fois par mois le lundi après-midi à partir de 14 heures.

5. Procédure INB : Refroidissement (B. Pirollet)

B. Pirollet présente les deux paragraphes développés dans le document INB : A pleine énergie, le LHC consommera de l'ordre de 140 MW. Cette énergie sera dissipée dans les aimants des lignes de transfert, le système accélérateur, les bobines des expériences, les compresseurs et échangeurs de chaleur nécessaires à la compression de l'hélium et au traitement de l'air, etc....
B. Pirollet rappelle que les circuits existants seront utilisés au maximum.

Dans un souci d'économie, la consommation d'eau brute du LHC sera limitée aux pertes par évaporation et aux opérations de déconcentration des circuits primaires des tours de réfrigération. L'eau proviendra des réservoirs de la Berne situés au point 1 du LHC, lesquels seront alimentés par un pompage dans le lac Léman.
La distribution de l'eau brute, aller et retour (environ 50 km de conduites), se fera à partir du point 1 du LHC à travers des canalisations noyées dans le radier du tunnel de la machine (voir coupe courante du tunnel fig.1).
La distribution sera assurée par deux demi - boucles, l'une allant du point 1 au point 4, l'autre du point 1 au point 5 (voir fig.2). Cette distribution en tunnel passera par un point bas situé à 1'180 m du point 8 en direction du point 7 et par un point haut situé à 1'180 m du point 4 en direction du point 3

B. Pirollet détaille ensuite les besoins en eau brute du LHC. Au total les besoins en refroidissement à partir de l'eau brute se montent à 330 m3/h, contre 111 m3/h rejetés au point 1 (la différence correspondant à l'évaporation).

Note : Les différents points sont développés en détail dans trois documents disponibles auprès du secrétariat ST CV :
1 LHC système de refroidissement par eau
2 Inventaire des risques non radiologiques
3 Protection incendie des ouvrages souterrains et de surface

6. Refroidissement de CMS (R. Principe)

R. Principe présente le projet de refroidissement d'ECAL, un sous-détecteur de CMS.
Il précise que l'interface avec le groupe CV est M. Lebeau / EP.

Le système de refroidissement comprend :

Deux circuits de refroidissement seront mis en place : A. Scaramelli craint que le circuit imprécis ne vienne perturber l'autre. R. Principe lui explique qu'un écran thermique sera mis en place.

R. Principe détaille ensuite la répartition des responsabilités entre ST/CV et EP :

Le groupe CV mènera : L'une des difficultés majeures de ce projet se situe au niveau du contrôle et de la régulation du circuit, entre les responsabilités CV et ECAL, car il n'y a pas d'échangeurs.

7. Indicateurs de qualité contrat Gematec (R. Principe)

R. Principe explique que les indicateurs de performance permettent d'avoir une idée plus précise du fonctionnement d'un contrat.

La mise en oeuvre de ces indicateurs passe par quatre étapes :

Chronologiquement, un rapport de Gematec sur la démarche qualité a permis de lancer les premières réflexions.
Un groupe de travail composé de W. Van Cauter, R. Charavay, Y. Jacquemyns, J. Kuhnl-Kinel, P. Pepinster, R. Principe et M. Wilhelmsson a été ensuite mis en place. Les objectifs et les paramètres mesurables ont ainsi été définis.
L'élaboration et la sélection des indicateurs ainsi que la mise au point du facteur bonus/malus ont été effectuées au sein d'un comité plus restreint comprenant 2 représentants du CERN et 2 représentants de Gematec.

Les 8 indicateurs sélectionnés sont en cours d'implémentation depuis le mois de mai. Certains sont générés automatiquement par le système Rapier, d'autres nécessitent un contrôle par échantillonnage (ex : rondes).

Un correspondant qualité a été nommé : J. Talsi.

R. Principe rappelle enfin que le facteur bonus/malus doit encore être validé par Gematec.

La discussion s'engage ensuite sur les applications concrètes de ces indicateurs. R. Principe explique que la formule de rémunération du contrat prévoit l'application d'un facteur bonus/malus en fonction de la qualité. Des simulations financières ont d'ailleurs déjà été réalisées.
P. Ciriani souhaiterait cependant avoir des informations plus précises quant à l'application numérique et la mise en application opérationnelle de ces indicateurs.
Des remarques sont également formulées à propos de la formule de rémunération et des coefficients de pondération du facteur bonus/malus.

8. Divers

J. Inigo-Golfin explique qu'une réunion s'est tenue la semaine passée entre ST/CV et ST/MC/SE au sujet de la répartition de la responsabilité des alarmes entre les deux groupes.
En conclusion, la détection spéciale CV sera traitée par des automates CV. Les autres alarmes (qui demandent l'intervention des pompiers) seront sous la responsabilité du groupe MC.
 
 
Prochaine réunion le 7 septembre 1998 à 15h

 
Sylvie Prodon
  
Les transparents sont disponibles sur demande auprès de S. Prodon (Tel : 72516)

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08/10/98