CERN ST/DI/SP (98-30)
20 avril 1998
Compte rendu de la réunion du
COMITE TECHNIQUE ST (STTC) n° 9
du lundi 16 mars à 15 heures
Présents : J.L. Baldy -R. Bellone -R. Charavay - P. Chevret
- P. Ciriani - K. Foraz - H. Laeger - P. Ninin - R. Parker - B. Pirollet
- R. Principe - S. Prodon - H. Rammer - J. Roche - E. Sanchez-Corral -
A. Scaramelli - W. Van Cauter - T. Watson - M. Wilhelmsson
Excusés : D. Blanc - E. Cennini - P. D'Aca Castel-Branco
- J. Inigo-Golfin - A. Lecomte
1. Adoption du compte rendu n° 8
Le compte rendu n° 8 est approuvé.
2. Matters arising from the last meeting
Une réunion à propos du rapport de projet s'est tenue jeudi
12 mars.
Le document intitulé "CERN Neutrino Beam to Gran Sasso Facilities"
est en bonne voie. Il permettra notamment d'appuyer les demandes de financement.
3. Opération (H. Laeger)
H. Laeger présente les événements majeurs qui se sont
produits durant les 8 dernières semaines :
-
Semaine 4 : Coupure d'un câble de signal
au SPS
SL/PO a effectué un travail de remplacement de câbles
irradiés sur le SPS du 21/01 matin au 22/01 au soir. Cette intervention
avait été prévue en 97 mais pas prévue pour
cette date et a donc surpris tout le monde. La procédure de mise
hors service temporaire selon IS37 n'a pas été respectée
non plus. Cette situation a généré des problèmes
sérieux pendant 36 heures (il n'y avait pas de transmission d'alarmes
par le CAS). H. Laeger souligne la très bonne communication établie
entre la TCR et les pompiers pour vérifier le bon fonctionnement
de la transmission par le canal filaire.
-
Semaine 8 : Serveur de la TCR en panne
Un des serveurs essentiel de la TCR est tombé en panne le samedi
22/02. La réparation par Hewlett Packard n'a été effectuée
que mardi 25/02. Pendant cette période, il n'y avait pas de communication
avec les systèmes CHORUS/NOMAD, et ceux de refroidissement du PS,
Bât. 513, ainsi qu'une partie du LEP et du SPS.
Les alarmes câblées étant toujours disponibles,
il n'y a eu aucune conséquence grave.
Cependant, P. Ninin a été chargé de demander et
d'étudier un devis pour un contrat spécial Hewlett Packard
avec une intervention garantie dans les 6 heures.
-
Semaine 10 : Coupure EDF
Deux coupures à sept heures d'intervalle du transformateur 400
KV ont affecté le PS, puis Prévessin. L'identification et
la reconfiguration du système en panne a pris du temps à
SL/PO.
Ces coupures ont entraîné beaucoup d'alarmes, d'appels
téléphoniques ainsi que de nombreuses interventions tant
de jour que de nuit.
H. Laeger fait ensuite quelques commentaires sur le dernier shut-down.
Les opérateurs le qualifient du pire qu'ils n'aient jamais connu,
notamment car :
-
Il y a eu beaucoup d'interventions dont les dates de début et de
fin ne correspondaient pas au notes de coupure.
-
Des travaux de maintenance non annoncés sur les systèmes
ont provoqué de fausses alarmes. H. Laeger estime qu'il faudrait
penser à la maintenance dans la conception même des systèmes
avec par exemple un bouton "système en maintenance".
H. Laeger déplore un manque de contrôle de la part des entreprises
: les nouveaux employés ne connaissent pas les procédures.
Il rappelle que la TCR travaille à partir des notes de coupures
: il faut donc absolument qu'elles soient respectées.
Nota : cette remarque concerne aussi SL/PO.
A. Scaramelli estime que la responsabilité incombe au personnel
CERN responsable qui doit avertir la TCR en temps utile.
En conclusion, les responsables de contrat rappelleront
à Gematec et au contrat électrique de signaler systématiquement
à la TCR le début et la fin des travaux.
R. Charavay rappelle que ce problème a toujours existé.
De même, le passage des consignes est aussi source de difficultés.
R. Principe signale enfin qu'il travaille actuellement avec F. Grillo
pour améliorer le dialogue informatique avec la TCR.
4. Travaux de génie civil au point 5 (T. Watson)
T. Watson presented the surface and underground layouts for the new civil
engineering to take place at Point 5 for the LHC project. A brief description
of the structures was given and the reason for the layout of the underground
structures was discussed.
For instance, a new SU building for CV should be constructed while
the old one will be demolished. Half of the existing SD building will be
cut in order to construct the new SX building. This big building will be
used to make tests of the CMS detector before lowering it in the large
UX cavern.
T. Watson explained that the two new caverns will be respectively 25
meters and 18 meters in diameter. The rock between those caverns is so
weak that it needs to be replaced with concrete. Such a solution is expensive
and time consuming.
In fact, CERN originally proposed to build three caverns but this way
was too expensive and it was agreed that only two caverns will have to
be built.
The evolution of the project over the past few years was explained and
an overhead showing an older layout with three underground caverns and
four shafts was shown.
He then went on to explain the process followed in designing the complex
underground structures and in particular the US and UX caverns. The complex
molasse geology was discussed and it was explained that within the cavern
horizon their were around fourty different layers of rock. From this complex
layering, it was explained that the consultants simplified this to a fewer
numbers in order to reduce the time and cost of carrying out the numerical
modelling of the rock and caverns. Geotechnical properties have to
be assigned to each rock type which itself is not an easy task given the
heterogeneous nature of the rock mass. This was demonstrated with an overhead
showing the strength values of several rock types, each of which demonstrated
a significant spread of values.
Examples of the results from the numerical analysis were given showing
the concentration of stress in the concrete pillar between the two caverns.
An example of the way the results had been used to assist the SL division
in forecasting the effects of LHC construction on the LEP machine was given
with the horizontal and vertical movements of the LEP tunnel plotted for
various stages of the construction works.
Finally the costs for several of the structures were shown:
-
The SX building for construction and test of the CMS detector is around
20 MCHF, the most expensive of all the structures.
-
Ground freezing will amount to about 9 MCHF.
-
The cost of the pillar is 10 MCHF.
These costs were discussed.
Contrary to CMS, Atlas experiment has chosen a service cavern that is
perpendicular to the experimental cavern.
Finally, it is asked why Atlas will use a perpendicular cavern and
CMS a parallel one. T. Watson answered that the teams are different and
that the existing structures at Point 1 impose certain restraints. He recognized
that Atlas, with a 20 meters shorter service gallery, is probably cheaper
since the large concrete pillar is not required.
5. Tours de refroidissement au point 1 (B. Pirollet)
Initialement le projet LHC prévoyait l'implantation de deux tours
de réfrigération au point 18 du LEP.
Ces deux tours et la station de pompage qui leur était associée
permettraient l'alimentation en eau de refroidissement des équipements
cryogéniques (Bât. SHM18) et ceux de l'expérience Atlas
(Bât. SH1 et SUX1).
B. Pirollet présente les raisons qui ont amené le groupe
CV à revoir l'implantation géographique de ces tours.
Au projet LHC est venu s'associer une autre étude hydraulique
: la mise en circuit fermé de la boucle de refroidissement du SPS.
Ces deux projets nécessiteront la mise en place de tours de
réfrigération et de stations de pompage. Une étude
détaillée a permis à ST-CV de faire la proposition
technique suivante :
Construction de trois tours de réfrigération et d'une
station de pompage au point 1 en supprimant au point 18 les deux tours
initialement prévues ainsi que la station de pompage et les tuyauteries
de liaison.
Cette solution permettrait d'alimenter depuis les 3 nouvelles tours
du point 1 la totalité des équipements d'Atlas et ceux du
BA6 (boucle SPS) tout en ayant une capacité technique en réserve.
Au point 18 la création des bâtiments SMA18 et SHM18 obligera
ST-CV à détourner la boucle SPS durant le shut-down 1998-1999.
Les alimentations en eau de refroidissement de ces deux bâtiments,
à partir de la boucle SPS seront réalisées durant
les travaux de détournement.
Les avantages principaux de cette proposition technique sont :
-
l'optimisation des équipements CV (tours, pompes, tuyauteries),
-
la réduction d'environ 2 MCHF des coûts d'investissement,
-
la réduction des coûts d'exploitation,
-
la mise en place d'un seul chantier génie civil durant la phase
de construction du LHC.
Cependant il faut noter que cette proposition nécessite des changements
dans les études liées au génie civil.
B. Pirollet présente une série de transparents définissant
l'implantation des tours et de la station de pompage.
Au niveau de la conception un effort particulier sera fait afin de
minimiser les nuisances sonores de ces équipements.
Sur demande du génie civil, ces tours seront rabaissées
au maximum pour engendrer le moins de nuisances possibles, tant esthétiques
qu'au niveau du bruit émis. B. Pirollet propose donc de les implanter
le plus près possible du bâtiment. Les contraintes au niveau
du son de 40 décibels seront respectées. Cependant, J.L.
Baldy fait remarquer qu'il ne faudra peut-être pas se limiter à
atteindre les limites réglementaires. Il faut prendre toutes les
précautions nécessaires en vue de perturber le moins possible
le voisinage.
Au niveau du planning, le marché a été découpé
en deux :
-
tours de refroidissement,
-
station de pompage.
Mais le financement ne sera pas disponible avant l'an 2000.
A. Scaramelli ajoute que l'avantage de cette solution sera de disposer
d'une tour de réserve pour Atlas, le SPS ou les deux systèmes.
6. Conduite de projets / Gestion de projets dans le système d'information
(P. Ninin)
Summary:
Building and maintaining control systems for high-energy physics is
becoming an increasingly complex and costly activity. The quickly evolving
technology and the tight budget conditions require today a better management
of our engineering activities. This situation led us to organize these
activities as "projects" and to use modern project management practices
already widely spread in industry. In this context, many aspects
of the re-engineering of the controls infrastructure of the two CERN largest
particle accelerators - SPS and LEP - as well as the supervision of the
CERN wide technical services are fully conducted as projects with special
control over the costs, resources, objectives, activities and maintenance
aspects. The presentation summarised our experience in project-based
management with special emphasis on its applicability in a research environment,
the impact on the current working practices, and the potential benefits
for the future.
P. Ninin explique que l'avenir (le projet LHC notamment) demandera une
meilleure organisation des projets.
Il faudra gérer une plus grande complexité due tant à
une performance plus soutenue qu'à une technologie de plus en plus
sophistiquée. Il faudra s'adapter à la baisse des ressources
humaines et financières. Le recours de plus en plus massif à
l'industrie doit être également pris en compte dans la gestion
des projets.
P. Ninin détaille ensuite le contexte de l'élaboration
de logiciels informatiques :
-
Les systèmes sont souvent élaborés par de jeunes techniciens
avec des contrats temporaires.
-
Les collaborations inter-groupes et inter-divisions sont nombreuses et
il n'est pas toujours facile d'en connaître les limites.
-
Au niveau des spécifications, le CERN est souvent à la fois
l'utilisateur et le designer du système.
-
Le computing est une science pas encore mature pour laquelle des nouveaux
langages et designs apparaissent rapidement. Cette situation ne va pas
sans sans poser des problèmes de maintenance des systèmes
informatisés.
Contrairement à d'autres domaines où une partie des spécifications
peut être élaborée par des entreprises extérieures,
le computing est réalisé entièrement au CERN.
En fait, un projet peut être décomposé en 3 éléments
:
-
La gestion du projet qui assume les rôles suivants
:
-
direction,
-
planification,
-
organisation,
-
mise en place,
-
contrôle (cet aspect est très important).
P. Ninin propose un déroulement en 3 phases :
-
mémo initial du management,
-
plan de gestion du projet avec les objectifs et les risques,
-
suivi du projet au moyen de trois outils simples.
L'avantage de ce type d'organisation est sa légèreté
et sa souplesse.
-
La gestion technique
La méthode ESA semble adaptée aux besoins et aux moyens
du CERN. Cependant, elle vise à établir des relations contractuelles
ce qui n'est pas toujours le cas au CERN.
P. Ninin insiste sur l'importance de la documentation qui représente
une plus-value de 50% par rapport au travail effectué.
-
La modélisation du problème qui s'articule
autour de 3 axes :
-
modèle de l'objet,
-
données,
-
schéma temporel.
P. Ninin décrit ainsi les avantages d'un tel système :
-
Pour l'organisation : une meilleure communication et implication
du personnel ainsi qu'une transparence de la gestion du projet.
-
Pour les ingénieurs : un travail plus efficace car les objectifs
sont clairs.
-
Au niveau technique : une approche plus structurée facilite
le travail.
-
Pour la hiérarchie : un meilleur contrôle des coûts.
P. Ninin s'interroge sur la meilleure manière d'introduire ce système
de gestion des projets :
La première étape consistera à définir
le niveau de qualité applicable à la gestion du projet. En
fait, il faut inclure dès le début le personnel impliqué
et développer une culture de projet. Le management doit vraiment
s'impliquer dans la motivation du personnel, qui pour l'instant n'est pas
récompensée par le système MOAS.
Pour chaque nouveau projet, la question essentielle à se poser
est la suivante : l'unité de travail est-elle en mesure de mener
à bien ce projet ? Un tel raisonnement implique une planification
à plus long terme ainsi qu'une attitude réactive vis à
vis des projets.
En conclusion, les pratiques doivent être adaptées aux
nouvelles technologies. La gestion par projets demande une participation
de tous les niveaux ainsi qu'une formation adéquate. Le chef de
projet doit imposer son leadership et favoriser le travail en équipe.
P. Ciriani confirme que les systèmes informatiques sont tributaires
d'un travail en équipe. Ainsi, si 80% de la programmation du LEP
a été effectuée par des étudiants de passage,
la plupart des programmes ont dû être refaits, faute de suivi.
La section de P. Ninin, avec un noyau dur de 4 personnes, devrait assurer
une stabilité dans la programmation.
En fait, tout projet implique désormais une collaboration entre
plusieurs groupes et le problème majeur consiste à travailler
efficacement ensemble.
D'autre part, il est très important de s'attacher au coût
réel tout compris du projet : la main d'oeuvre CERN ne doit pas
être considérée comme gratuite.
7. SM18 : projet terminé
R. Charavay présente les conclusions de ce projet qui comprenait
une extension de 1000 m2 du SW18 et une extension du bâtiment
STP18 avec la mise en place d'une nouvelle tour de refroidissement, et
de son équipement de distribution (pompe, etc...).
L'estimation de ce projet était de 2,75 MCHF, hors fibres optiques,
etc.
La plus grande difficulté résidait dans le très
court délai de réalisation du projet : 9 mois, les travaux
ont débuté en juin 97 pour une mise à disposition
du bâtiment le 1er mars 98, ce qui a été réalisé.
La mise en place d'une troisième tour a entraîné
d'importantes modifications à l'intérieur du bâtiment.
Deux stations d'eau déminéralisée sont désormais
opérationnelles :
Le réseau d'air comprimé a été modifié
: il existe maintenant deux sources d'alimentation, l'une depuis la centrale
thermique, l'autre depuis un compresseur atlas identique à ceux
déjà installés pour la cryogénie sur les points
2, 4, 6 et 8 du LEP (il existe donc actuellement 6 compresseurs de 300
n/m3 en service plus un mobile pour un secours éventuel). Ces deux
sources d'alimentation sont également équipées de
sécheurs d'air identiques à ceux du LEP déjà
installés.
R. Charavay dresse ensuite le bilan du projet.
Quelques points restent encore à améliorer :
-
Les estimations : il est indispensable de donner au clientdes estimations
fiables et relativement détaillées. R. Charavay cite deux
exemples d'erreurs :
-
un dépassement de l'estimation de 30% pour l'électricité,
-
une estimation limée pour la détection incendie si bien que,
au vu du coût réel, elle n'a finalement pas été
installée.
-
La présentation de ces estimations : certaines estimations ont été
reçues en deux fois car la partie études avait été
oubliée.
-
Les travaux de début de chantier : attention aux câbles et
conduites dans le terrain.
-
Le retard pris par certains travaux.
Mais R. Charavay se félicite :
-
des délais tenus (9 mois),
-
de la coopération avec les divers groupes de la division pour les
études et la réalisation, en particulier : TFM, le génie
civil sur le terrain, les surveillants de chantier pour l'électricité,
l'équipe CV de terrain du SM18,
-
du travail du groupe CV pour les études,
-
du redémarrage du string le 1er mars,
-
du respect du coût du projet : le coût final est en-dessous
de l'estimation. Des efforts qui ont été faits notamment
en matière de tuyauterie et qui ont ainsi provoqué un effet
d'entraînement, par exemple la réalisation de l'ensemble des
conduites pour le compte de la cryogénie.
Enfin, R. Charavay précise que P. Faugeras a assisté à
la dernière réunion de chantier. Il a annoncé que
la zone du SM18 passait sous sa coupe. Il a également félicité
toutes les personnes qui ont contribué à la réussite
de ce projet.
8. Divers
-
Projet de détection incendie et de désenfumage pour
le SPS
Le projet est terminé et les installations ont été
mises en service.
Trois groupes étaient impliqués dans ce projet :
P. Ciriani estime qu'un tour de table de fin de projet est nécessaire
car :
-
Les travaux d'électricité ont pris du retard.
-
Les installations CV sont anciennes et il existe un problème de
maîtrise des flux d'air qui crée des difficultés pour
le désenfumage.
En fait, si la détection incendie fonctionne normalement, il n'en
va pas de même pour l'extraction et l'alimentation électrique.
Pour régler ce problème d'extraction, deux stratégies
peuvent être adoptées :
-
du "bricolage" pour résoudre ce problème à court terme,
-
attendre un projet de renouvellement à courte échéance.
A. Scaramelli rappelle que les boosters n'ont encore jamais été
mis en route et que d'autre part certaines installations (ex : partie refroidissement)
seront refaites dans le cadre du projet eau.
Il demande que le fonctionnement des boosters soit vérifié.
Il propose que J. Inigo-Golfin procède à une première
inspection et formule ensuite quelques recommandations.
R. Principe explique que l'inventaire a déjà été
effectué et qu'il travaille actuellement sur le sujet.
De toute manière, il faudra présenter à U. Jansson
/ SL la position globale de la division en la matière avec un programme
de travaux précis ainsi qu'une estimation du coût.
Une réunion ad hoc sur le sujet sera organisée.
R. Principe insiste enfin sur la nécessité de dissiper
le malentendu existant entre désenfumage et ventilation.
Prochaine réunion le 27 avril 1998 à 15h
|
Sylvie Prodon
Back
to STTC Meetings Archives Home page.
Comments
and suggestions to ST Secretariat - Sylvie
Prodon
12/05/98