CERN  ST/DI/SP  (98-30)                                                                                        20 avril 1998
 

Compte rendu de la réunion du

COMITE TECHNIQUE ST (STTC) n° 9

du lundi 16 mars à 15 heures

 
Présents : J.L. Baldy -R. Bellone -R. Charavay - P. Chevret - P. Ciriani - K. Foraz - H. Laeger - P. Ninin - R. Parker - B. Pirollet - R. Principe - S. Prodon - H. Rammer - J. Roche - E. Sanchez-Corral - A. Scaramelli - W. Van Cauter - T. Watson - M. Wilhelmsson

Excusés : D. Blanc - E. Cennini - P. D'Aca Castel-Branco - J. Inigo-Golfin - A. Lecomte


1. Adoption du compte rendu n° 8

Le compte rendu n° 8 est approuvé.

2. Matters arising from the last meeting

Une réunion à propos du rapport de projet s'est tenue jeudi 12 mars.
Le document intitulé "CERN Neutrino Beam to Gran Sasso Facilities" est en bonne voie. Il permettra notamment d'appuyer les demandes de financement.

3. Opération (H. Laeger)

H. Laeger présente les événements majeurs qui se sont produits durant les 8 dernières semaines : H. Laeger fait ensuite quelques commentaires sur le dernier shut-down.

Les opérateurs le qualifient du pire qu'ils n'aient jamais connu, notamment car :

H. Laeger déplore un manque de contrôle de la part des entreprises : les nouveaux employés ne connaissent pas les procédures.
Il rappelle que la TCR travaille à partir des notes de coupures : il faut donc absolument qu'elles soient respectées.
Nota : cette remarque concerne aussi SL/PO.

A. Scaramelli estime que la responsabilité incombe au personnel CERN responsable qui doit avertir la TCR en temps utile.

En conclusion, les responsables de contrat rappelleront  à Gematec et au contrat électrique de signaler systématiquement à la TCR le début et la fin des travaux.

R. Charavay rappelle que ce problème a toujours existé. De même, le passage des consignes est aussi source de difficultés.

R. Principe signale enfin qu'il travaille actuellement avec F. Grillo pour améliorer le dialogue informatique avec la TCR.

4. Travaux de génie civil au point 5 (T. Watson)

T. Watson presented the surface and underground layouts for the new civil engineering to take place at Point 5 for the LHC project. A brief description of the structures was given and the reason for the layout of the underground structures was discussed.

For instance, a new SU building for CV  should be constructed while the old one will be demolished. Half of the existing SD building will be cut in order to construct the new SX building. This big building will be used to make tests of the CMS detector before lowering it in the large UX cavern.

T. Watson explained that the two new caverns will be respectively 25 meters and 18 meters in diameter. The rock between those caverns is so weak that it needs to be replaced with concrete. Such a solution is expensive and time consuming.
In fact, CERN originally proposed to build three caverns but this way was too expensive and it was agreed that only two caverns will have to be built.

The evolution of the project over the past few years was explained and an overhead showing an older layout with three underground caverns and four shafts was shown.

He then went on to explain the process followed in designing the complex underground structures and in particular the US and UX caverns. The complex molasse geology was discussed and it was explained that within the cavern horizon their were around fourty different layers of rock. From this complex layering, it was explained that the consultants simplified this to a fewer numbers in order to reduce the time and cost of carrying out the numerical modelling of the rock and caverns. Geotechnical properties have  to be assigned to each rock type which itself is not an easy task given the heterogeneous nature of the rock mass. This was demonstrated with an overhead showing the strength values of several rock types, each of which demonstrated a significant spread of values.

Examples of the results from the numerical analysis were given showing the concentration of stress in the concrete pillar between the two caverns. An example of the way the results had been used to assist the SL division in forecasting the effects of LHC construction on the LEP machine was given with the horizontal and vertical movements of the LEP tunnel plotted for various stages of the construction works.

Finally the costs for several of the structures were shown:

These costs were discussed.

Contrary to CMS, Atlas experiment has chosen a service cavern that is perpendicular to the experimental cavern.
Finally, it is asked why Atlas will use a perpendicular cavern and CMS a parallel one. T. Watson answered that the teams are different and that the existing structures at Point 1 impose certain restraints. He recognized that Atlas, with a 20 meters shorter service gallery, is probably cheaper since the large concrete pillar is not required.

5. Tours de refroidissement au point 1 (B. Pirollet)

Initialement le projet LHC prévoyait l'implantation de deux tours de réfrigération au point 18 du LEP.
Ces deux tours et la station de pompage qui leur était associée permettraient l'alimentation en eau de refroidissement des équipements cryogéniques (Bât. SHM18) et ceux de l'expérience Atlas (Bât. SH1 et SUX1).

B. Pirollet présente les raisons qui ont amené le groupe CV à revoir l'implantation géographique de ces tours.

Au projet LHC est venu s'associer une autre étude hydraulique : la mise en circuit fermé de la boucle de refroidissement du SPS.
Ces deux projets nécessiteront la mise en place de tours de réfrigération et de stations de pompage. Une étude détaillée a permis à ST-CV de faire la proposition technique suivante :
Construction de trois tours de réfrigération et d'une station de pompage au point 1 en supprimant au point 18 les deux tours initialement prévues ainsi que la station de pompage et les tuyauteries de liaison.
Cette solution permettrait d'alimenter depuis les 3 nouvelles tours du point 1 la totalité des équipements d'Atlas et ceux du BA6 (boucle SPS) tout en ayant une capacité technique en réserve.
Au point 18 la création des bâtiments SMA18 et SHM18 obligera ST-CV à détourner la boucle SPS durant le shut-down 1998-1999. Les alimentations en eau de refroidissement de ces deux bâtiments, à partir de la boucle SPS seront réalisées durant les travaux de détournement.

Les avantages principaux de cette proposition technique sont :

Cependant il faut noter que cette proposition nécessite des changements dans les études liées au génie civil.

B. Pirollet présente une série de transparents définissant l'implantation des tours et de la station de pompage.
Au niveau de la conception un effort particulier sera fait afin de minimiser les nuisances sonores de ces équipements.

Sur demande du génie civil, ces tours seront rabaissées au maximum pour engendrer le moins de nuisances possibles, tant esthétiques qu'au niveau du bruit émis. B. Pirollet propose donc de les implanter le plus près possible du bâtiment. Les contraintes au niveau du son de 40 décibels seront respectées. Cependant, J.L. Baldy fait remarquer qu'il ne faudra peut-être pas se limiter à atteindre les limites réglementaires. Il faut prendre toutes les précautions nécessaires en vue de perturber le moins possible le voisinage.

Au niveau du planning, le marché a été découpé en deux :

Mais le financement ne sera pas disponible avant l'an 2000.

A. Scaramelli ajoute que l'avantage de cette solution sera de disposer d'une tour de réserve pour Atlas, le SPS ou les deux systèmes.

6. Conduite de projets / Gestion de projets dans le système d'information (P. Ninin)

Summary:
Building and maintaining control systems for high-energy physics is becoming an increasingly complex and costly activity. The quickly evolving technology and the tight budget conditions require today a better management of our engineering activities. This situation led us to organize these activities as "projects" and to use modern project management practices already widely spread in industry.  In this context, many aspects of the re-engineering of the controls infrastructure of the two CERN largest particle accelerators - SPS and LEP - as well as the supervision of the CERN wide technical services are fully conducted as projects with special control over the costs, resources, objectives, activities and maintenance aspects.  The presentation summarised our experience in project-based management with special emphasis on its applicability in a research environment, the impact on the current working practices, and the potential benefits for the future.
 

P. Ninin explique que l'avenir (le projet LHC notamment) demandera une meilleure organisation des projets.
Il faudra gérer une plus grande complexité due tant à une performance plus soutenue qu'à une technologie de plus en plus sophistiquée. Il faudra s'adapter à la baisse des ressources humaines et financières. Le recours de plus en plus massif à l'industrie doit être également pris en compte dans la gestion des projets.

P. Ninin détaille ensuite le contexte de l'élaboration de logiciels informatiques :

Contrairement à d'autres domaines où une partie des spécifications peut être élaborée par des entreprises extérieures, le computing est réalisé entièrement au CERN.

En fait, un projet peut être décomposé en 3 éléments :

P. Ninin décrit ainsi les avantages d'un tel système : P. Ninin s'interroge sur la meilleure manière d'introduire ce système de gestion des projets :
La première étape consistera à définir le niveau de qualité applicable à la gestion du projet. En fait, il faut inclure dès le début le personnel impliqué et développer une culture de projet. Le management doit vraiment s'impliquer dans la motivation du personnel, qui pour l'instant n'est pas récompensée par le système MOAS.
Pour chaque nouveau projet, la question essentielle à se poser est la suivante : l'unité de travail est-elle en mesure de mener à bien ce projet ? Un tel raisonnement implique une planification à plus long terme ainsi qu'une attitude réactive vis à vis des projets.
En conclusion, les pratiques doivent être adaptées aux nouvelles technologies. La gestion par projets demande une participation de tous les niveaux ainsi qu'une formation adéquate. Le chef de projet doit imposer son leadership et favoriser le travail en équipe.

P. Ciriani confirme que les systèmes informatiques sont tributaires d'un travail en équipe. Ainsi, si 80% de la programmation du LEP a été effectuée par des étudiants de passage, la plupart des programmes ont dû être refaits, faute de suivi. La section de P. Ninin, avec un noyau dur de 4 personnes, devrait assurer une stabilité dans la programmation.

En fait, tout projet implique désormais une collaboration entre plusieurs groupes et le problème majeur consiste à travailler efficacement ensemble.

D'autre part, il est très important de s'attacher au coût réel tout compris du projet : la main d'oeuvre CERN ne doit pas être considérée comme gratuite.

7. SM18 : projet terminé

R. Charavay présente les conclusions de ce projet qui comprenait une extension de 1000 m2 du SW18 et une extension du bâtiment STP18 avec la mise en place d'une nouvelle tour de refroidissement, et de son équipement de distribution (pompe, etc...).
L'estimation de ce projet était de 2,75 MCHF, hors fibres optiques, etc.
La plus grande difficulté résidait dans le très court délai de réalisation du projet : 9 mois, les travaux ont débuté en juin 97 pour une mise à disposition du bâtiment le 1er mars 98, ce qui a été réalisé.

La mise en place d'une troisième tour a entraîné d'importantes modifications à l'intérieur du bâtiment.

Deux stations d'eau déminéralisée sont désormais opérationnelles :

Le réseau d'air comprimé a été modifié : il existe maintenant deux sources d'alimentation, l'une depuis la centrale thermique, l'autre depuis un compresseur atlas identique à ceux déjà installés pour la cryogénie sur les points 2, 4, 6 et 8 du LEP (il existe donc actuellement 6 compresseurs de 300 n/m3 en service plus un mobile pour un secours éventuel). Ces deux sources d'alimentation sont également équipées de sécheurs d'air identiques à ceux du LEP déjà installés.

R. Charavay dresse ensuite le bilan du projet.

Quelques points restent encore à améliorer :

Mais R. Charavay se félicite : Enfin, R. Charavay précise que P. Faugeras a assisté à la dernière réunion de chantier. Il a annoncé que la zone du SM18 passait sous sa coupe. Il a également félicité toutes les personnes qui ont contribué à la réussite de ce projet.

8. Divers

Le projet est terminé et les installations ont été mises en service.
Trois groupes étaient impliqués dans ce projet : P. Ciriani estime qu'un tour de table de fin de projet est nécessaire car : En fait, si la détection incendie fonctionne normalement, il n'en va pas de même pour l'extraction et l'alimentation électrique.

Pour régler ce problème d'extraction, deux stratégies peuvent être adoptées :

A. Scaramelli rappelle que les boosters n'ont encore jamais été mis en route et que d'autre part certaines installations (ex : partie refroidissement) seront refaites dans le cadre du projet eau.

Il demande que le fonctionnement des boosters soit vérifié. Il propose que J. Inigo-Golfin procède à une première inspection et formule ensuite quelques recommandations.
R. Principe explique que l'inventaire a déjà été effectué et qu'il travaille actuellement sur le sujet.

De toute manière, il faudra présenter à U. Jansson / SL la position globale de la division en la matière avec un programme de travaux précis ainsi qu'une estimation du coût.

Une réunion ad hoc sur le sujet sera organisée.

R. Principe insiste enfin sur la nécessité de dissiper le malentendu existant entre désenfumage et ventilation.

 
 
Prochaine réunion le 27 avril 1998 à 15h
 
 

Sylvie Prodon
 
 

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12/05/98